La diversité des cultures permet de stabiliser la production alimentaire des pays
Alors qu’augmente la demande de nourriture d'une population mondiale croissante, et que le changement climatique menace la stabilité des systèmes alimentaires à travers le monde, une étude de l'Université du Minnesota a examiné comment la diversité des cultures à l'échelle nationale pourrait augmenter la stabilité des récoltes de toutes les cultures d'un pays.
L'étude, publiée dans le journal Nature, a analysé 50 années de données (1961-2010) de la FAO (Food and Agricultural Organization) des Nation Unies sur les rendements annuels de 176 espèces cultivées dans 91 pays, afin de déterminer dans quelle mesure les disponibilités alimentaires sont stables et prévisibles dans chaque pays.
"Nous avons constaté une tendance étonnante: les pays qui cultivent davantage de plantes tendent à avoir des réserves de nourriture plus stables." rapporte G. David Tilman, co-auteur de cette étude et directeur du Cedar Creek Ecosystem Science Reserve au College of Biological Sciences, "notre analyse montre que les pays ayant une variété de cultures sont moins susceptibles de connaître une pénurie alimentaire."
Ce type de pénurie est décrit comme une année au cours de laquelle un pays connaît une baisse de 25% ou plus du rendement total de toutes ses cultures combinées.
Après avoir examiné les données du FAO, Tilman et Delphine Renard, chercheuse postdoctorale à l'Université de Californie Santa Barbara, ont découvert que:
Dans des régions du monde où les ressources en eau sont limitées ou bien l'augmentation de l’irrigation impossible, les scientifiques suggèrent qu'une plus grande diversité de cultures est particulièrement utile, car elle permet non seulement aux agriculteurs de stabiliser leur approvisionnement alimentaire, mais aussi leurs revenus.
L'étude a également découvert que:
"L'approvisionnement alimentaire va devenir moins stable en raison du changement climatique" dit Tilman, "nous encourageons les nations à évaluer leur diversité de cultures et à déterminer s'il doit y avoir des cultures additionnelles qui fonctionneront bien pour elles. L’augmentation de la diversité des cultures est l’une des meilleures pratiques en matière de changement climatique pour la production agricole."
Il suggère que parallèlement à la planification de la diversité des cultures, les pays devaient considérer les bénéfices des nouvelles variétés de cultures résistantes à la sécheresse, augmenter l'irrigation, utiliser des cultures intercalaires et rendre plus transparent le commerce agricole.
"Il y a 7.7 milliards de personnes sur Terre et nous dépendons tous d'un approvisionnement alimentaire mondial stable," ajoute Tilman, "Ces tactiques ne sont que l’une des nombreuses que nous pouvons suivre pour planifier notre avenir et celui des générations futures afin de mieux vivre sur cette planète."
De futures recherches doivent être faites pour comprendre quels types de cultures, et quelles combinaisons, conviennent à des climats et des sols spécifiques pour améliorer la stabilité de l’approvisionnement alimentaire.
L'étude a été financée par des subventions de l'U.S. National Science Foundation et l'Agence Nationale de la Recherche.
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L'étude, publiée dans le journal Nature, a analysé 50 années de données (1961-2010) de la FAO (Food and Agricultural Organization) des Nation Unies sur les rendements annuels de 176 espèces cultivées dans 91 pays, afin de déterminer dans quelle mesure les disponibilités alimentaires sont stables et prévisibles dans chaque pays.
Il s'agit de la première recherche de ce type examinant les relations entre la diversité des cultures et la stabilité alimentaire à l'échelle d'un pays.
"Nous avons constaté une tendance étonnante: les pays qui cultivent davantage de plantes tendent à avoir des réserves de nourriture plus stables." rapporte G. David Tilman, co-auteur de cette étude et directeur du Cedar Creek Ecosystem Science Reserve au College of Biological Sciences, "notre analyse montre que les pays ayant une variété de cultures sont moins susceptibles de connaître une pénurie alimentaire."
Ce type de pénurie est décrit comme une année au cours de laquelle un pays connaît une baisse de 25% ou plus du rendement total de toutes ses cultures combinées.
Après avoir examiné les données du FAO, Tilman et Delphine Renard, chercheuse postdoctorale à l'Université de Californie Santa Barbara, ont découvert que:
- Les pays ayant les plus faibles diversités de cultures connaissent une pénurie alimentaire à peu près tous les huit ans.
- Les pays ayant les plus fortes diversités de cultures connaissent une pénurie alimentaire environ tous les 100 ans.
- Les capacités d'irrigation robustes des pays ont également des effets stabilisateurs importants sur la production végétale, réduisant ainsi les pénuries alimentaires.
Les chercheurs suggèrent que les pays qui augmentent de manière appropriée la diversité des cultures peuvent avoir des réserves de nourriture plus stable.
Dans des régions du monde où les ressources en eau sont limitées ou bien l'augmentation de l’irrigation impossible, les scientifiques suggèrent qu'une plus grande diversité de cultures est particulièrement utile, car elle permet non seulement aux agriculteurs de stabiliser leur approvisionnement alimentaire, mais aussi leurs revenus.
L'étude a également découvert que:
- La stabilité de l'approvisionnement alimentaire d'un pays dépendait des types de cultures qu'ils faisaient pousser, avec les céréales et les légumineuses tendant à conduire à des approvisionnements alimentaires plus stables.
- La stabilité des approvisionnements alimentaires dépendait du fait qu'il n'y avait pas plus de cultures, mais que celles-ci soient plus abondantes.
- Les vagues de chaleurs nuisent aux rendements et à la stabilité, et, bien que la fertilisation ait considérablement augmenté les rendements, elle n’a pas augmenté la stabilité.
"L'approvisionnement alimentaire va devenir moins stable en raison du changement climatique" dit Tilman, "nous encourageons les nations à évaluer leur diversité de cultures et à déterminer s'il doit y avoir des cultures additionnelles qui fonctionneront bien pour elles. L’augmentation de la diversité des cultures est l’une des meilleures pratiques en matière de changement climatique pour la production agricole."
Il suggère que parallèlement à la planification de la diversité des cultures, les pays devaient considérer les bénéfices des nouvelles variétés de cultures résistantes à la sécheresse, augmenter l'irrigation, utiliser des cultures intercalaires et rendre plus transparent le commerce agricole.
"Il y a 7.7 milliards de personnes sur Terre et nous dépendons tous d'un approvisionnement alimentaire mondial stable," ajoute Tilman, "Ces tactiques ne sont que l’une des nombreuses que nous pouvons suivre pour planifier notre avenir et celui des générations futures afin de mieux vivre sur cette planète."
De futures recherches doivent être faites pour comprendre quels types de cultures, et quelles combinaisons, conviennent à des climats et des sols spécifiques pour améliorer la stabilité de l’approvisionnement alimentaire.
L'étude a été financée par des subventions de l'U.S. National Science Foundation et l'Agence Nationale de la Recherche.
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