L'agriculture saharienne il y a 10000 ans confirmée par les chercheurs
En analysant un site préhistorique dans le désert libyen, une équipe de chercheurs des universités de Huddersfield, Rome et Modène et Reggio d'Émilie, a pu établir que les populations du Sahara en Afrique cultivaient et stockaient des céréales sauvages il y a 10000 ans.
En plus des révélations sur ces anciennes pratiques agricoles, il pourrait y avoir une leçon à tirer pour l'avenir, si le réchauffement climatique conduit à la nécessité de cultures alternatives..
L'importance de la découverte est née d'une collaboration officielle bien établie entre l"Université de Huddersfield et l'Université de Modène et de Reggio d'Émilie.
C'est aujourd'hui un désert, mais plus tôt dans la période Holocène (notre époque actuelle), il y a près de 10000 ans, cet endroit faisait partie du "Sahara vert" où poussaient des céréales sauvages.
Plus de 200000 graines, en de petites concentrations circulaires, ont été découvertes à Takarkori, ce qui montre que les chasseurs-cueilleurs avaient développé une forme d'agriculture précoce en récoltant et conservant les récoltes.
Il y avait cependant la possibilité que des fourmis, qui sont capables de déplacer des graines, soient responsables de ces concentrations.
Aussi, le Dr Stefano Vanin, Maître de conférence en biologie médico-légale à l'Université de Huddersfield et entomologiste de premier plan dans les domaines médico-légaux et archéologiques, a analysé un grand nombre d'échantillons, aujourd'hui stockés à l'Université de Modène et de Reggio d'Émilie.
Ses observations lui ont permis de démontrer que les insectes n'étaient pas responsables, ce qui supporte l"hypothèse d'une activité humaine de collecte et de stockage des graines.
Le site a fourni d'autres découvertes, dont des vestiges d'un panier, tissé à partir de racines, qui a pu être utilisé pour rassembler les graines.
De plus, des analyses chimiques de morceaux de poterie du site ont permis de démontrer que des soupes de céréales et du fromage ont été produits.
Un nouvel article décrivant les dernières découvertes et les leçons à en tirer est paru dans le journal Nature Plants. Intitulé "Plant behaviour from human imprints and the cultivation of wild cereals in Holocene Sahara" (Comportement des plantes à partir des empreintes humaines et de la culture des céréales sauvages dans le Sahara holocène), il est co-écrit par Anna Maria Mercuri, Rita Fornaciari, Marina Gallinaro, Savino di Lernia et Dr Vanin.
L'une des conclusions de l'article est que, bien que les céréales sauvages récoltées par les populations de l'holocène au Sahara se définissent comme des "graines" en terme agricole moderne, elles peuvent être une nourriture importante à l'avenir.
"Le même comportement qui a permis à ces plantes de survivre dans un environnement changeant dans un passé reculé font d'elles les candidates les plus probables en tant que ressources de base dans un futur proche de réchauffement climatique.
Elles continuent d'être exploitées avec succès et cultivées de nos jours en Afrique et attirent l'intérêt des scientifiques cherchant de nouvelles ressources de nourriture." déclarent les auteurs.
Les recherches basées sur les découvertes à Takarkori continuent. Le Dr Vanin supervise la doctorante Jennifer Pradelli qui analyse des traces et restes d'insectes afin d'en apprendre davantage sur l'évolution de la reproduction animale sur le site.
Lien vers l'article scientifique:
Source:
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Abri rocheux de Takarkori. Photo: University of Huddersfield
En plus des révélations sur ces anciennes pratiques agricoles, il pourrait y avoir une leçon à tirer pour l'avenir, si le réchauffement climatique conduit à la nécessité de cultures alternatives..
L'importance de la découverte est née d'une collaboration officielle bien établie entre l"Université de Huddersfield et l'Université de Modène et de Reggio d'Émilie.
L'équipe a étudié le site d'un ancien abri rocheux sur le site de Takarkori dans le sud-ouest de la Libye.
C'est aujourd'hui un désert, mais plus tôt dans la période Holocène (notre époque actuelle), il y a près de 10000 ans, cet endroit faisait partie du "Sahara vert" où poussaient des céréales sauvages.
Plus de 200000 graines, en de petites concentrations circulaires, ont été découvertes à Takarkori, ce qui montre que les chasseurs-cueilleurs avaient développé une forme d'agriculture précoce en récoltant et conservant les récoltes.
Il y avait cependant la possibilité que des fourmis, qui sont capables de déplacer des graines, soient responsables de ces concentrations.
Aussi, le Dr Stefano Vanin, Maître de conférence en biologie médico-légale à l'Université de Huddersfield et entomologiste de premier plan dans les domaines médico-légaux et archéologiques, a analysé un grand nombre d'échantillons, aujourd'hui stockés à l'Université de Modène et de Reggio d'Émilie.
Ses observations lui ont permis de démontrer que les insectes n'étaient pas responsables, ce qui supporte l"hypothèse d'une activité humaine de collecte et de stockage des graines.
Les investigations à Takarkori ont fourni la première preuve connue de stockage et culture de graines de céréales en Afrique.
Le site a fourni d'autres découvertes, dont des vestiges d'un panier, tissé à partir de racines, qui a pu être utilisé pour rassembler les graines.
De plus, des analyses chimiques de morceaux de poterie du site ont permis de démontrer que des soupes de céréales et du fromage ont été produits.
Un nouvel article décrivant les dernières découvertes et les leçons à en tirer est paru dans le journal Nature Plants. Intitulé "Plant behaviour from human imprints and the cultivation of wild cereals in Holocene Sahara" (Comportement des plantes à partir des empreintes humaines et de la culture des céréales sauvages dans le Sahara holocène), il est co-écrit par Anna Maria Mercuri, Rita Fornaciari, Marina Gallinaro, Savino di Lernia et Dr Vanin.
L'une des conclusions de l'article est que, bien que les céréales sauvages récoltées par les populations de l'holocène au Sahara se définissent comme des "graines" en terme agricole moderne, elles peuvent être une nourriture importante à l'avenir.
"Le même comportement qui a permis à ces plantes de survivre dans un environnement changeant dans un passé reculé font d'elles les candidates les plus probables en tant que ressources de base dans un futur proche de réchauffement climatique.
Elles continuent d'être exploitées avec succès et cultivées de nos jours en Afrique et attirent l'intérêt des scientifiques cherchant de nouvelles ressources de nourriture." déclarent les auteurs.
Les recherches basées sur les découvertes à Takarkori continuent. Le Dr Vanin supervise la doctorante Jennifer Pradelli qui analyse des traces et restes d'insectes afin d'en apprendre davantage sur l'évolution de la reproduction animale sur le site.
Lien vers l'article scientifique:
- Nature Plants: "Plant behaviour from human imprints and the cultivation of wild cereals in Holocene Sahara"
Source:
- Popular Archaeology: "Entomologist confirms first Saharan farming 10,000 years ago"
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