Des scientifiques découvrent 27 nouveaux virus dans les abeilles
Une équipe internationale de chercheurs a trouvé les traces de 27 virus, auparavant inconnus, dans les abeilles. Cette découverte devrait aider les scientifiques à concevoir des stratégies pour prévenir la propagation des pathogènes viraux parmi ces pollinisateurs de premier plan.
"Les populations d'abeilles dans le monde sont en train de décliner, et nous savons que les virus contribuent à ces déclins" rapporte David Galbraith, chercheur scientifique à Bristol Myers Squibb et récent diplômé de Penn State, "malgré l'importance des abeilles comme pollinisateurs de plantes à fleurs dans les paysages agricoles et naturels et l'importance des virus pour la santé des abeilles, notre compréhension des virus de l'abeille est étonnamment limitée".
Pour enquêter sur les virus des abeilles, l'équipe à rassemblé des échantillons d'ADN et d'ARN, qui est responsable de la synthèse des protéines, à partir de 12 espèces d'abeille de neuf pays à travers le monde.
Ensuite, ils ont développé une nouvelle technique de séquençage haut débit qui a efficacement détecté à la fois les virus précédemment identifiés, ainsi que 27 jamais vus auparavant et appartenant à au moins six nouvelles familles, et ce, au cours d'une seule expérience. Les résultats ont été publiés dans le numéro de Juin 2018 de Scientific Reports.
"Normalement, les chercheurs doivent développer des tests moléculaires à forte intensité de main-d'œuvre pour tester la présence de virus spécifiques," rapporte Zachary Fuller, boursier postdoctoral à l'Université Columbia, et diplômé de Penn State, "avec notre méthode, ils peuvent séquencer tous les virus présents dans un échantillon sans avoir aucune connaissance préalable de ce qui pourrait s'y trouver".
Fuller fait remarquer que parce que le coût du séquençage à haut débit continue de diminuer, l'approche de l'équipe fournit une technique peu coûteuse et efficace pour que d'autres chercheurs identifient d'autres virus inconnus dans les populations d'abeilles du monde entier.
"Bien que notre étude a presque doublé le nombre de virus décrits associés aux abeilles. il reste sans aucun doute encore beaucoup de virus à découvrir, à la fois dans des régions bien étudiées et dans des pays peu étudiés" ajoute-t-il.
"Il est possible que les abeilles puissent acquérir des virus à partir des plantes, et qu'elles peuvent ainsi les répandre à d'autres plantes, ce qui représente un risque pour les cultures agricoles" explique Christina Grozinger, professeure d'entomologie et directrice du Centre de recherche sur les pollinisateurs à Penn State, "nous avons besoin de faire plus d'expériences pour voir si les virus infectent de manière active les abeilles (parce que les virus pourraient être sur le pollen qu'elles mangent, mais ne pas directement infecter les abeilles), et ainsi déterminer s'ils ont des effets négatifs sur les abeilles et les cultures. Certains virus peuvent ne pas causer de symptômes ou seulement causer des symptômes si les abeilles sont stressées par d'autres façons."
Derrière l'identification des nouveaux virus, l'équipe a aussi trouvé que certains d'entre eux existent dans plusieurs espèces d'abeille (telles que les abeilles mellifères et les bourdons), ce qui suggère que les virus circuleraient librement au sein de différentes populations d'abeilles. "Nous avons identifié plusieurs nouveaux virus qui peuvent maintenant être utilisés dans les processus de dépistage pour surveiller la santé des abeilles à travers le monde." ajoute Galbraith.
D'après lui, l'étude représente le plus grand effort pour identifier de nouveaux pathogènes dans des échantillons d'abeilles mondiales et élargit considérablement notre compréhension de la diversité des virus trouvés dans les communautés d'abeilles du monde entier: "Notre protocole a fournit les fondations pour de futures études afin de continuer à identifier de nouveaux pathogènes qui infectent les populations mondiales d'abeilles, tout en utilisant une méthode peu coûteuse pour la détection de ces nouveaux virus".
Cette recherche a été supportée par la Société National Géographique et l'Animal and Plant Health Inspection Service de l'USDA (Département de l'Agriculture des États-Unis).
Les autres auteurs qui ont prit part à l'article:
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Les scientifiques ont mis au point une nouvelle technique de séquençage qui a permis de détecter efficacement chez des abeilles 27 virus jamais vus auparavant appartenant à au moins six nouvelles familles.
"Les populations d'abeilles dans le monde sont en train de décliner, et nous savons que les virus contribuent à ces déclins" rapporte David Galbraith, chercheur scientifique à Bristol Myers Squibb et récent diplômé de Penn State, "malgré l'importance des abeilles comme pollinisateurs de plantes à fleurs dans les paysages agricoles et naturels et l'importance des virus pour la santé des abeilles, notre compréhension des virus de l'abeille est étonnamment limitée".
La technique de séquençage haut débit
Pour enquêter sur les virus des abeilles, l'équipe à rassemblé des échantillons d'ADN et d'ARN, qui est responsable de la synthèse des protéines, à partir de 12 espèces d'abeille de neuf pays à travers le monde.
Ensuite, ils ont développé une nouvelle technique de séquençage haut débit qui a efficacement détecté à la fois les virus précédemment identifiés, ainsi que 27 jamais vus auparavant et appartenant à au moins six nouvelles familles, et ce, au cours d'une seule expérience. Les résultats ont été publiés dans le numéro de Juin 2018 de Scientific Reports.
"Normalement, les chercheurs doivent développer des tests moléculaires à forte intensité de main-d'œuvre pour tester la présence de virus spécifiques," rapporte Zachary Fuller, boursier postdoctoral à l'Université Columbia, et diplômé de Penn State, "avec notre méthode, ils peuvent séquencer tous les virus présents dans un échantillon sans avoir aucune connaissance préalable de ce qui pourrait s'y trouver".
Fuller fait remarquer que parce que le coût du séquençage à haut débit continue de diminuer, l'approche de l'équipe fournit une technique peu coûteuse et efficace pour que d'autres chercheurs identifient d'autres virus inconnus dans les populations d'abeilles du monde entier.
"Bien que notre étude a presque doublé le nombre de virus décrits associés aux abeilles. il reste sans aucun doute encore beaucoup de virus à découvrir, à la fois dans des régions bien étudiées et dans des pays peu étudiés" ajoute-t-il.
Parmi les nouveaux virus que l'équipe a identifié, l'un d'eux était similaire à un virus infectant les plantes.
"Il est possible que les abeilles puissent acquérir des virus à partir des plantes, et qu'elles peuvent ainsi les répandre à d'autres plantes, ce qui représente un risque pour les cultures agricoles" explique Christina Grozinger, professeure d'entomologie et directrice du Centre de recherche sur les pollinisateurs à Penn State, "nous avons besoin de faire plus d'expériences pour voir si les virus infectent de manière active les abeilles (parce que les virus pourraient être sur le pollen qu'elles mangent, mais ne pas directement infecter les abeilles), et ainsi déterminer s'ils ont des effets négatifs sur les abeilles et les cultures. Certains virus peuvent ne pas causer de symptômes ou seulement causer des symptômes si les abeilles sont stressées par d'autres façons."
Derrière l'identification des nouveaux virus, l'équipe a aussi trouvé que certains d'entre eux existent dans plusieurs espèces d'abeille (telles que les abeilles mellifères et les bourdons), ce qui suggère que les virus circuleraient librement au sein de différentes populations d'abeilles. "Nous avons identifié plusieurs nouveaux virus qui peuvent maintenant être utilisés dans les processus de dépistage pour surveiller la santé des abeilles à travers le monde." ajoute Galbraith.
D'après lui, l'étude représente le plus grand effort pour identifier de nouveaux pathogènes dans des échantillons d'abeilles mondiales et élargit considérablement notre compréhension de la diversité des virus trouvés dans les communautés d'abeilles du monde entier: "Notre protocole a fournit les fondations pour de futures études afin de continuer à identifier de nouveaux pathogènes qui infectent les populations mondiales d'abeilles, tout en utilisant une méthode peu coûteuse pour la détection de ces nouveaux virus".
Cette recherche a été supportée par la Société National Géographique et l'Animal and Plant Health Inspection Service de l'USDA (Département de l'Agriculture des États-Unis).
Les autres auteurs qui ont prit part à l'article:
- David Galbraith, Allyson Ray, Maryann Frazier, J. Francisco Iturralde Martinez, Harland Patch, Cristina Rosa, Joyce Sakamoto, Scott Stanley, Anthony Vaudo, and Christina Grozinger, Penn State;
- Zachary Fuller, Columbia University;
- Axel Brockmann, National Centre for Biological Sciences, India;
- Mary Gikungu, National Museums of Kenya;
- Karen Kapheim, Utah State University et Smithsonian Tropical Research Institute, Panama;
- Jeffrey Kerby, Dartmouth College;
- Sarah Kocher, Princeton University;
- Oleksiy Losyev, National University of Life and Environmental Sciences of Ukraine; a
- Elliud Muli, International Center of Insect Physiology and Ecology, Kenya
Source:
- Eurekalert: "Scientists find evidence of 27 new viruses in bees"
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